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Quand le breakdance s’invite aux Jeux Olympiques

À Marseille, de jeunes habitants des quartiers populaires initiés au breakdance assisteront à l’épreuve aux Jeux Olympiques.

Ils ont entre 6 et 13 ans et sont près d’une trentaine à se retrouver toutes les semaines pour des ateliers de breakdance, en plein cœur de Marseille, dans les quartiers populaires des XV et XVIe arrondissement. Pendant presque 2 heures, de septembre à juin, sous la houlette d’un danseur professionnel, l’objectif est de développer la mobilité, la confiance en soi, le développement corporel et la maîtrise de l’espace… tout en créant des liens, de la mixité et du respect mutuel. « Au début, il y avait surtout des garçons. Aujourd’hui, nous avons autant de filles et elles se débrouillent souvent mieux que les gars ! C’est très important de favoriser la mixité dans nos quartiers et avec le breakdance, on ne porte pas de regard sur l’autre, on est là pour partager une passion », précise Kamel Ouaret, fondateur de l’association « Zemen » qui ajoute : « Les cours sont payants, moins de 5 euros les 2 heures, mais c’est important pour crédibiliser et fidéliser les jeunes et quand il y a des soucis financiers, on voit avec les familles.

« Ce que l’on fait, c’est de la magie ! »

Ateliers d’écriture, danse africaine, breakdance… depuis plusieurs années, l’association apporte un dynamisme culturel et artistique aux habitants des quartiers en difficulté. Adultes et enfants sont invités à participer aux événements organisés par « Zemen » afin de renforcer les liens sociaux et la solidarité. Grâce au soutien de la Fondation Abbé Pierre, l’association sera en mesure d’organiser plusieurs temps forts en 2024 et d’emmener une dizaine de jeunes à Paris, les 9 et 10 août prochains, pour l’épreuve olympique de Breakdance, à la Concorde. Un événement historique à plus d’un titre. « C’est la première fois que le breakdance est une épreuve olympique et pour certains de nos jeunes, ce sera le premier déplacement à Paris ! Avec le breakdance, on sort nos jeunes de leur environnement précaire, on leur ouvre les portes de la culture et on leur donne accès à d’autres horizons. Ce que l’on fait ici, c’est de la magie ! »